L'espérance (la foi) des Pèlerins d'Arès n'est pas une religion. Elle se résume à l'action de se spiritualiser et de spiritualiser le monde, autrement dit d'installer le bien en soi et de travailler à installer le bien dans le monde.  De ce fait:
La piété des Pèlerins d'Arès est différente de celle des religions.

La religion a trois façons de prier: Pour glorifier Dieu, pour vénérer les Écritures et les choses sacrées (et les saints pour certains), pour supplier ou implorer.
Le Pèlerin d'Arès ne méprise pas ceux qui prient ainsi, parce qu'il est naturel que l'homme qu'exalte sa joie glorifie et que celui qui souffre ou qui a peur supplie ou implore. Mais tout le monde sait que glorifier, vénérer ou supplier n'a pas empêché les horribles guerres, pillages et spoliations, ni les douleurs et soucis personnels qui ont provoqué tant d'appels à la pitié.
Le mal persiste malgré des prières par milliards, parce que l'humanité est cause de son mal et que ce n'est pas en priant, mais en devenant bonne qu'elle finira par vaincre le mal.
C'est pourquoi La Révélation d'Arès ramène la piété à la simple et quotidienne lecture de la Parole dans le but de ne jamais oublier ce qu'il faut accomplir: être pénitent (devenir bon) et moissonner d'autres pénitents.

Père de l'Univers est la seule prière dont les mots et la fréquence — "trois fois le jour, une fois la nuit" — sont précisés, l'unique exception au principe de liberté de la vraie piété. Sauf cette prière-là, La Révélation d'Arès déclare valables toutes les formes de piété (voir très beau verset 25/6), pourvu qu'elles amènent l'homme à accomplir le bien, acquérir et répandre l'amour, le pardon, la paix, la liberté et l'intelligence spirituelles. Les Pèlerins d'Arès privilégient la simplicité, les formes qui aident le mieux à rester un homme du temps qui vient.
La prière n'est pas un monologue vers le Ciel, mais un aide-mémoire, le souvenir permanent qu'il faut changer sa vie et changer le monde.